⚠️ Les patients défavorisés atteints d’un cancer du foie en France ont moins accès aux soins et un risque de décès significativement plus élevé
Une étude parue dans la revue JHEP Reports révèle que, en France, les personnes issues de milieux défavorisés atteintes d’un cancer du foie ont moins accès aux traitements curatifs 🎯 (comme la chirurgie, la greffe ou l’ablation) et présentent un risque de décès plus élevé que les patients issus de milieux favorisés ⚖️.
🧪 L’étude, coordonnée par le Dr Stylianos Tzedakis et le Pr Vincent Mallet, a été menée avec l’hôpital Cochin-Port-Royal (AP-HP), l’Université Paris Cité, l’Inserm et le Centre Inria de Paris.
Elle repose sur l’analyse de 62 351 patients adultes traités entre 2017 et 2021, période pendant laquelle le cancer du foie est devenu la 3e cause de décès par cancer dans le monde 🌍.
🧩 Même lorsque la distance au centre de soins ou la densité médicale locale ne sont pas des obstacles, les patients précaires reçoivent moins souvent de traitements curatifs et meurent plus fréquemment de leur maladie.
En revanche, lorsqu’ils sont pris en charge dans des centres spécialisés de référence, leurs chances de survie rejoignent celles des patients favorisés.
Une centralisation des soins pourrait ainsi augmenter de 25 % l’accès aux traitements efficaces pour ces patients 🎯.
💡 Selon les chercheurs, cette réorganisation permettrait de sauver plus de 800 vies chaque année.
Ils appellent à une politique de santé publique plus ambitieuse, avec un focus renforcé sur la prévention (vaccination contre l’hépatite B, lutte contre l’alcool, prise en charge des maladies métaboliques) 🛡️, ainsi qu’une meilleure formation des professionnels de santé et une information accrue du grand public 📣.
📈 À noter enfin : en l'absence de mesures de prévention, le nombre de nouveaux cas de cancer du foie pourrait presque doubler d’ici à 2050, selon un rapport de la Commission du Lancet sur le carcinome hépatocellulaire (CHC). ⏳
Sources : Le Parisien - 8 septembre 2025
😷 Un juge d’instruction enquête en France sur les appareils respiratoires défectueux de Philips pour soupçons de tromperie aggravée
Nouveau rebondissement judiciaire dans l’affaire des appareils respiratoires défectueux de Philips, utilisés notamment pour traiter l’apnée du sommeil 🛌💨.
Un juge d’instruction parisien a été saisi en juin 2025, après réception par le parquet de 104 plaintes de particuliers, deux plaintes d’associations, ainsi qu’un signalement de l’ANSM datant de 2023 ⚖️.
Le parquet de Paris a confirmé avoir ouvert une information judiciaire pour :
- Tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé humaine,
- Non-signalement d’incident grave par le fabricant,
- Mise en service de dispositifs médicaux non conformes.
🔍 L’enquête, d’abord menée par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, a permis de recueillir des documents et d’auditionner plusieurs parties, posant ainsi les bases pour de potentielles poursuites pénales contre le groupe néerlandais.
Retour en arrière : en 2021, Philips reconnaissait que certains de ses appareils libéraient des particules de mousse insonorisante potentiellement toxiques, pouvant provoquer des irritations, maux de tête voire un risque de cancer à long terme.
L’entreprise est ensuite revenue sur ses déclarations, affirmant que les patients n’avaient finalement pas été exposés à des substances dangereuses… 🧪🤔
🇫🇷 En France, environ 350 000 patients étaient concernés. Sous la pression des autorités sanitaires, le remplacement des appareils a été exigé.
Philips a terminé cette opération, ce qui a permis à l’ANSM de réautoriser la commercialisation de ses nouveaux modèles en février 2025, après près de trois ans d’interdiction.
💰 De l’autre côté de l’Atlantique, l’affaire a déjà coûté cher à Philips : le groupe a accepté, en avril dernier, de verser 1,1 milliard de dollars pour régler les litiges aux États-Unis.
⚠️ En résumé : le dossier reste très sensible et pourrait avoir de graves conséquences juridiques pour le fabricant, s’il est démontré qu’il a sciemment mis sur le marché des dispositifs médicaux défectueux sans alerter les autorités ni les patients.
Sources : Le Monde - 8 septembre 2025