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Bienvenue dans le Brief Pharm6 du mardi 19 mars.
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Au programme aujourd'hui :
- 📈 Marché du médicament en France : une croissance qui ralentit d’ici 2029
- 💊 Pénuries de médicaments : un recul en 2024, mais des tensions persistent
- 📉 Recherche clinique en France : un recul inquiétant
- 🦠 Flambée des méningites : la HAS recommande un élargissement de la vaccination
- 🚑 Urgences : les temps d’attente explosent depuis 10 ans
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📈 Marché du médicament en France : une croissance qui ralentit d’ici 2029
Selon l’étude présentée par Iqvia le 18 mars, le marché des produits de ville devrait connaître une croissance annuelle de 4 % jusqu’en 2029.
Cette progression reste positive, mais elle est moins dynamique que par le passé.
🔍 En volume : la consommation des médicaments en ville restera stable entre 2025 et 2029, portée par :
- Un meilleur contrôle des maladies chroniques (diabète, hypertension…).
- Une amélioration de l’observance des traitements et un accent mis sur la prévention et le dépistage.
- Une augmentation de l’accès aux innovations thérapeutiques.
💰 En valeur : plusieurs facteurs ralentiront la hausse des prix des médicaments :
- Des baisses de prix et des pertes de brevets, entraînant une pression tarifaire.
- Le développement des biosimilaires, qui seront de plus en plus prescrits à la place des médicaments originaux.
- Des mesures d’économies gouvernementales, réduisant les marges des laboratoires.
🏥 L’hôpital, moteur du marché Alors que le marché global du médicament en France devrait croître de 5,4 % entre 2024 et 2029, cette augmentation sera principalement portée par les hôpitaux, qui utilisent des médicaments coûteux.
🧪 Les médicaments en forte progression
- Les anticancéreux et immunomodulateurs représentaient 27 % des ventes en 2019, 36 % en 2024 et devraient atteindre 42 % en 2029.
- D’autres domaines thérapeutiques verront leur part diminuer proportionnellement, même si leur consommation reste stable ou en légère augmentation.
🔬 Une recherche clinique dynamique en Europe D’ici 2027, 660 nouvelles molécules pourraient voir le jour, mais toutes ne parviendront pas sur le marché. Parmi elles :
- 25 % en oncologie (cancers du poumon, du sein, hématologie…).
- 16 % en neurologie et psychiatrie (Alzheimer, Parkinson, dépressions résistantes…).
- 10 % pour les maladies infectieuses (antiviraux, antibiotiques innovants…).
- 60 % de ces médicaments seront biologiques : anticorps, vaccins thérapeutiques, thérapies géniques et cellulaires.
🌍 Des défis à venir
- Changement climatique : il pourrait modifier la répartition des maladies infectieuses (paludisme, dengue…) et perturber les chaînes d’approvisionnement des médicaments.
- Empreinte carbone des médicaments : la Direction Générale de la Santé prépare une méthode d’évaluation de l’impact écologique des traitements, mais aucune mesure concrète n’est prévue pour l’instant.
Sources : Le quotidien du pharmacien - 18 mars 2025
💊 Pénuries de médicaments : un recul en 2024, mais des tensions persistent
📉 Selon le gouvernement, le nombre de ruptures ou risques de ruptures de médicaments a diminué en 2024.
- 3 825 signalements ont été enregistrés par l’ANSM, contre 4 925 en 2023.
- Certains antibiotiques restent difficiles à trouver, malgré la levée du contingentement pour l’amoxicilline.
👨⚕️ Le ressenti des pharmaciens Un sondage de l’USPO montre que 55 % des officinaux estiment que la situation s’est aggravée. Certains médicaments restent en rupture prolongée, notamment :
- Pyostacine, sertraline, Trulicity, Tercian, Praluent, quétiapine…
🛠️ Les mesures mises en place
- Plan hivernal : surveillance renforcée des médicaments essentiels.
- Autorisation pour certaines pharmacies hospitalières de produire des médicaments en cas de rupture prolongée.
- Généralisation des TROD (tests rapides d’orientation diagnostique) pour les cystites et angines, afin de limiter l’usage des antibiotiques.
- Création d’un système d’information partagé en 2025 pour mieux gérer les stocks de médicaments en ville et à l’hôpital.
🔜 Nouveauté : Une feuille de route sur les dispositifs médicaux hospitaliers sera publiée pour éviter des pénuries similaires sur certains matériels médicaux.
Sources : Le quotidien du pharmacien - 18 mars 2025
🏆 Les géants du Covid-19 face à l’après-pandémie
💰 Les vaccins et traitements Covid-19 ont généré plus de 200 milliards d’euros depuis 2020, mais les ventes se sont effondrées depuis 2023.
🏅 Bilan des grands laboratoires :
- Pfizer a engrangé 91 milliards de dollars avec le vaccin Comirnaty et 26 milliards avec Paxlovid. Son portefeuille de médicaments diversifié lui permet d’amortir la baisse.
- Moderna et BioNTech ont généré environ 42 milliards d’euros chacun, mais leurs revenus ont chuté de 83 % et 86 % en 2024.
- Sanofi et AstraZeneca ont abandonné leurs vaccins anti-Covid en 2024.
🛠️ Stratégies de rebond
- Pfizer rachète des laboratoires (Seagen pour 43 milliards de dollars).
- Moderna et BioNTech développent des vaccins combinés grippe + Covid-19.
Sources : Le Monde - 18 mars 2025
📉 Recherche clinique en France : un recul inquiétant
📊 Entre 2023 et 2024, la France a accueilli 598 essais cliniques multinationaux, contre 760 en Espagne et 632 en Allemagne.
🚨 Pourquoi ce retard ?
- Bureaucratie excessive : 184 jours pour inclure un premier patient en France, contre 160 jours en 2022.
- Une nouvelle directive européenne complexifie encore les procédures.
🌍 Conséquence : l’Asie devient le leader des essais cliniques
- 60 % des essais mondiaux sont réalisés en Asie.
- L’Europe ne représente plus que 19 % du total.
💔 Impact pour les patients
- Un médicament testé en Asie ou aux États-Unis mettra 6 ans de plus à arriver en Europe.
- Pour les maladies graves (cancers, pathologies rares), ce délai est problématique.
🔜 Solutions proposées
- Le Leem (syndicat des laboratoires) réclame un "fast track" européen pour accélérer l’approbation des essais cliniques.
Sources : Les échos - 18 mars 2025
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🦠 Flambée des méningites : la HAS recommande un élargissement de la vaccination
Le début d’année 2025 a été marqué par une augmentation inquiétante des infections invasives à méningocoques, responsables des formes les plus graves de méningites. Cette hausse s’inscrit dans une tendance à la recrudescence observée depuis plusieurs années, avec un nombre de cas record déjà atteint en 2024.
🔬 Les nouvelles souches en cause
- Les souches A, Y et W, particulièrement agressives, ont presque totalement remplacé la souche C, qui était jusqu’ici la plus ciblée par la vaccination.
- La souche B reste néanmoins la plus répandue et continue de poser un risque majeur.
💉 Recommandations de la HAS pour renforcer la couverture vaccinale
- Depuis janvier 2025, les bébés de moins d’un an doivent recevoir un vaccin tétravalent couvrant les souches A, C, W et Y, au lieu du vaccin monovalent contre la souche C.
- Nouvelle préconisation : rendre cette vaccination obligatoire jusqu’à 2 ans et recommander un rattrapage pour tous les enfants de moins de 3 ans.
- Pour les 11-14 ans, le vaccin tétravalent reste recommandé.
- Pour les jeunes de 15 à 24 ans, la HAS appelle à organiser une campagne de vaccination de masse, car cette tranche d’âge est particulièrement touchée par la recrudescence des infections.
🛑 Pourquoi cet élargissement est crucial ?
- Les infections à méningocoques sont foudroyantes et peuvent entraîner une mortalité élevée ou des séquelles graves (amputations, troubles neurologiques).
- Une campagne de vaccination est déjà en cours à Rennes, après un cas mortel début février 2025.
📌 En parallèle, la HAS renouvelle ses recommandations sur le vaccin contre la souche B
- Il doit rester obligatoire jusqu’à 2 ans.
- Il est recommandé en rattrapage jusqu’à 5 ans pour les enfants qui ne l’auraient jamais reçu.
- Pour les adolescents et jeunes adultes, la HAS ne préconise pas son utilisation généralisée, mais elle souhaite qu’il soit remboursé pour les 15-24 ans souhaitant se protéger.
Sources : France info - 18 mars 2025
🚑 Urgences : les temps d’attente explosent depuis 10 ans
Le 19 mars, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié une étude révélant une aggravation de l’engorgement des services d’urgences.
📊 Évolution des délais d’attente entre 2013 et 2023
- +45 minutes en moyenne pour un passage aux urgences en 10 ans.
- En 2023, 50 % des patients y ont passé plus de 3 heures avant d’être pris en charge ou orientés.
📍 Les variations selon le type de patient et le service d’accueil
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Les patients hospitalisés après leur passage aux urgences attendent de plus en plus longtemps :
- 5h20 en moyenne en 2023, contre 3h55 en 2013.
- Les patients orientés vers une unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) voient leur temps de présence augmenter de 12h30 à 14h50.
- Ceux qui ne sont pas hospitalisés après leur passage passent en moyenne 2h30 aux urgences, contre 1h50 en 2013.
👵 Les personnes âgées, premières victimes de cette dégradation
- 36 % des patients de plus de 75 ans restent plus de 8 heures aux urgences, contre 3 % des enfants.
- Ces durées d’attente s’expliquent par des parcours de soins plus complexes, nécessitant plus d’examens médicaux et une surveillance plus longue.
🏥 Des différences selon la taille des établissements
- Dans les petites structures (moins de 40 passages par jour), 50 % des patients sont pris en charge en moins de 2 heures.
- Dans les grands services d’urgences (plus de 120 passages par jour), la moitié des patients attendent plus de 3h50.
📉 Moins d’hospitalisations à l’issue des urgences
- En 2023, 15 % des patients admis aux urgences ont été hospitalisés, contre 20 % en 2013.
- Cette diminution concerne toutes les catégories de patients et tous les types d’établissements.
❓ Pourquoi cette baisse des hospitalisations ?
- Modification des pratiques médicales, avec plus d’alternatives à l’hospitalisation.
- Évolution de l’état de santé des patients pris en charge.
- Réduction du nombre de lits hospitaliers, qui a chuté de 11 % en 10 ans (soit 43 000 lits en moins).
🔜 Un problème qui risque de s’aggraver avec l’augmentation du nombre de patients et le manque de personnel médical.
Sources : Le point - 18 mars 2025
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🦠 MaaT Pharma avance vers une autorisation européenne pour MaaT013
Le 18 mars, MaaT Pharma a annoncé des résultats positifs pour son essai clinique de phase 3 évaluant le traitement MaaT013 contre la maladie aiguë du greffon contre l’hôte (GI-aGvH), une complication sévère des greffes de cellules souches.
📊 Conclusion de l’examen final du Comité indépendant de surveillance et de sécurité (DSMB)
- Efficacité confirmée avec un taux de réponse gastro-intestinale de 62 % au 28ᵉ jour, nettement supérieur au 38 % attendus.
- Profil de sécurité jugé satisfaisant, avec un rapport bénéfice/risque favorable.
- 66 patients analysés, validant les données de l’étude.
📅 Prochaines étapes
- Juin 2025 : soumission d’une demande d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) auprès de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA).
- Fin 2025 : évaluation de la survie globale à un an.
- Mi-2026 : possible approbation du médicament en Europe, ce qui ferait de MaaT013 le premier médicament à base de microbiote approuvé sur le continent.
🔬 MaaT013 est destiné aux patients en échec des traitements standards, notamment ceux réfractaires aux corticoïdes et au ruxolitinib. La maladie GI-aGvH entraîne une inflammation sévère de l’intestin, avec un taux de mortalité élevé.
Ce traitement basé sur le microbiote intestinal pourrait offrir une nouvelle option thérapeutique pour ces patients.
Sources : Zonebourse - 18 mars 2025
💊 Johnson & Johnson obtient la désignation "Fast Track" pour le Nipocalimab
Le 18 mars, la FDA (Agence américaine du médicament) a accordé le statut de Fast Track au Nipocalimab, un traitement expérimental contre la maladie de Sjögren, une pathologie auto-immune sévère.
📌 Pourquoi cette désignation est importante ?
- Permet une évaluation accélérée du médicament par la FDA.
- Vient compléter le statut de "Breakthrough Therapy" obtenu en 2024, qui reconnaît son potentiel pour répondre à un besoin médical non couvert.
🔬 Nipocalimab cible les auto-anticorps responsables de la maladie
- La maladie de Sjögren provoque une sécheresse sévère des glandes, accompagnée de douleurs articulaires, de fatigue et d’inflammations dans plusieurs organes.
- Elle augmente aussi le risque de lymphome (jusqu’à 20 fois plus élevé que dans la population générale).
- Aucun traitement actuel ne cible directement la cause sous-jacente de la maladie.
📅 Perspectives de développement
- Essais cliniques en cours, notamment l’étude DAHLIAS de phase 2, dont les premiers résultats sont encourageants.
- Plusieurs désignations "Fast Track" ont déjà été obtenues pour le Nipocalimab dans d’autres pathologies auto-immunes et hématologiques.
Sources : Zonebourse - 18 mars 2025
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📈 Revalorisation du point officinal de 1,1 % : accord signé
Le 18 mars, un accord salarial a été signé entre la Fédération des Syndicats Pharmaceutiques de France (FSPF) et trois syndicats de salariés (FO, UNSA et CFDT), actant une hausse de 1,1 % du point officinal.
📌 Ce que cela signifie pour les salariés des officines
- Cette augmentation concernera tous les salariés, mais n’entrera en vigueur qu’après publication au Journal Officiel, probablement en juin 2025.
- Elle ne sera pas rétroactive.
👥 Des désaccords syndicaux
- La CGT et la CFE-CGC ont refusé de signer, jugeant l’augmentation insuffisante par rapport aux revendications.
- FO Pharmacien a accepté, mais en contrepartie d’avancées dans les négociations sur la classification des métiers.
🔜 Réformes à venir
- Une nouvelle classification des métiers est en cours de discussion, avec un objectif de mise en place rapide après validation par les partenaires sociaux.
- Cette refonte vise à améliorer l’attractivité des carrières en pharmacie, notamment en début et fin de carrière.
Sources : Le quotidien du pharmacien - 18 mars 2025
⚠️ Virophta : réservations strictes pour éviter les pénuries
Depuis novembre 2024, le Virophta (collyre à base de trifluridine) est en forte tension d’approvisionnement.
📢 Le laboratoire Horus Pharma et l’ANSM demandent aux professionnels de santé de :
- Limiter les prescriptions aux patients atteints de kératites herpétiques récidivantes, malgré un traitement prophylactique bien conduit par aciclovir ou valaciclovir.
- Privilégier l’utilisation du gel ophtalmique Virgan (ganciclovir) avant de recourir au Virophta.
📌 Rappel sur le Virophta
- Collyre antiviral utilisé pour traiter les infections oculaires herpétiques.
- Disponible uniquement sur ordonnance.
- Prix : 11,45 €, avec un remboursement à 65 %.
🔜 Aucune date annoncée pour un retour à la normale des stocks.
Sources : Le quotidien du pharmacien - 18 mars 2025
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Hello les amis,
Ce matin, je vous partage un paragraphe que j'avais surligné dans le livre Principles de Ray Dalio, un crackito qui a créé le plus grand hedge fund au monde.
"Savoir demander de l’aide aux personnes compétentes dans les domaines où vous êtes faible est un talent essentiel que vous devriez développer à tout prix. Cela vous permettra de mettre en place des garde-fous qui vous éviteront de commettre des erreurs. TOUS CEUX QUI RÉUSSISSENT POSSÈDENT CE TALENT."
M.C - Fondateur de Pharm6
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C’est tout pour aujourd’hui !
Belle journée ! On vous aime ! et surtout KEEP GOING !!!
Ps : N'oubliez pas de sourire aujourd'hui ! 🫶
Ps : N'oubliez pas de sourire aujourd'hui !
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Vous avez des questions ? Contactez nous sur insta (nous répondons plus vite que Mbappe) !
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