Sanofi : Deux offres à 15 milliards pour sa santé grand public
Sanofi est au milieu d’un casse-tête à 15 milliards d’euros.
Deux offres ont été déposées pour racheter son unité de santé grand public (on parle ici des Doliprane, Allegra, et autres compléments alimentaires), mais la multinationale hésite encore.
Vendre ou faire une introduction en bourse pour cette division ?
La santé grand public, qui représente environ 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, a fait l'objet d'une rationalisation ces dernières années.
De 250 marques, Sanofi a réduit son portefeuille à 140 pour rendre cette unité plus légère et autonome.
Cela en fait une cible attractive pour des fonds d’investissement comme Clayton Dubilier & Rice et PAI Partners, qui, chacun, se sont alignés avec une offre autour des 15 milliards d’euros.
Mais voilà, les rumeurs parlaient plutôt d'une valorisation avoisinant les 20 milliards.
Si ces propositions ne montent pas, Sanofi pourrait opter pour une séparation via une entrée en bourse, offrant ainsi plus de liberté à cette branche très lucrative.
Il va falloir surveiller les prochaines annonces de près.
Sources : Zonebourse - 25 septembre 2024
IPP et anticancéreux : Les antiacides qui perturbent les traitements anticancéreux
Les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons), ces médicaments stars utilisés pour combattre l'acidité gastrique, se retrouvent sur le banc des accusés.
Ils pourraient, en effet, réduire l’efficacité de certains traitements anticancéreux.
Imaginez la scène : vous traitez vos brûlures d’estomac, et sans le savoir, vous compromettez vos chances de guérison.
Des études récentes, dont une publiée en juillet 2024 dans Cancer Treatment Reviews, ont mis en lumière une interaction inquiétante entre les IPP (comme l’oméprazole) et des médicaments contre le cancer.
En gros, ces antiacides modifient l’acidité de l’estomac, rendant difficile l'absorption de certains anticancéreux pris par voie orale, comme les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) utilisés dans le traitement des cancers du poumon et des sarcomes.
Pire encore, il semblerait que les IPP aient également un impact sur l'efficacité des immunothérapies.
Pourquoi ? Parce qu’en réduisant l’acidité gastrique, ils modifient le microbiote intestinal, ce qui peut interférer avec le fonctionnement des cellules immunitaires.
Sources : Le Monde, 25 septembre 2024