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Le Brief du 25/09 : Sanofi, IPP et désertification médicale.

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Bonjour et bienvenue dans le Brief Pharm6 du mercredi 25 septembre 2024.

Au menu cette fois-ci : Sanofi, IPP et désertification médicale.

Sanofi : Deux offres à 15 milliards pour sa santé grand public

Sanofi est au milieu d’un casse-tête à 15 milliards d’euros.

Deux offres ont été déposées pour racheter son unité de santé grand public (on parle ici des Doliprane, Allegra, et autres compléments alimentaires), mais la multinationale hésite encore.

Vendre ou faire une introduction en bourse pour cette division ?

La santé grand public, qui représente environ 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel, a fait l'objet d'une rationalisation ces dernières années.

De 250 marques, Sanofi a réduit son portefeuille à 140 pour rendre cette unité plus légère et autonome.

Cela en fait une cible attractive pour des fonds d’investissement comme Clayton Dubilier & Rice et PAI Partners, qui, chacun, se sont alignés avec une offre autour des 15 milliards d’euros.

Mais voilà, les rumeurs parlaient plutôt d'une valorisation avoisinant les 20 milliards.

Si ces propositions ne montent pas, Sanofi pourrait opter pour une séparation via une entrée en bourse, offrant ainsi plus de liberté à cette branche très lucrative.

Il va falloir surveiller les prochaines annonces de près.

Sources : Zonebourse - 25 septembre 2024


IPP et anticancéreux : Les antiacides qui perturbent les traitements anticancéreux

Les IPP (inhibiteurs de la pompe à protons), ces médicaments stars utilisés pour combattre l'acidité gastrique, se retrouvent sur le banc des accusés.

Ils pourraient, en effet, réduire l’efficacité de certains traitements anticancéreux.

Imaginez la scène : vous traitez vos brûlures d’estomac, et sans le savoir, vous compromettez vos chances de guérison.

Des études récentes, dont une publiée en juillet 2024 dans Cancer Treatment Reviews, ont mis en lumière une interaction inquiétante entre les IPP (comme l’oméprazole) et des médicaments contre le cancer.

En gros, ces antiacides modifient l’acidité de l’estomac, rendant difficile l'absorption de certains anticancéreux pris par voie orale, comme les inhibiteurs de tyrosine kinase (ITK) utilisés dans le traitement des cancers du poumon et des sarcomes.

Pire encore, il semblerait que les IPP aient également un impact sur l'efficacité des immunothérapies.

Pourquoi ? Parce qu’en réduisant l’acidité gastrique, ils modifient le microbiote intestinal, ce qui peut interférer avec le fonctionnement des cellules immunitaires.

Sources : Le Monde, 25 septembre 2024


Sécurité sociale : Entre économies immédiates et impératif de réformes à long terme

La Sécurité sociale en France fait face à un défi de taille : un déficit prévu de 16,6 milliards d’euros en 2024, qui pourrait même atteindre 17,2 milliards d’ici 2027.

Et les mauvaises nouvelles s’accumulent.

Yannick Neuder, rapporteur du budget de la Sécurité sociale, a averti que des économies sont absolument nécessaires, mais attention aux « coups de rabot » aveugles qui risqueraient de faire plus de mal que de bien.

Pourquoi un tel gouffre financier ? Le vieillissement de la population, l’explosion des maladies chroniques, et une réforme des retraites qui n’a pas donné les résultats escomptés.

Les dépenses de santé continuent d'augmenter, notamment dans les hôpitaux et les EHPAD (2 milliards de déficit en 2024).

Y. Neuder appelle à des réformes structurelles pour améliorer l’efficience du système de santé sans pour autant augmenter les budgets.

L’idée ? Mieux organiser les soins, développer la prévention et rationaliser certaines dépenses comme celles liées aux arrêts maladie.

Mais le gouvernement, pris entre la nécessité de faire des économies immédiates et l’impératif de réformes à long terme, devra faire preuve de finesse.

Sources : Le monde - 25 septembre 2024


La médecine esthétique, nouvel eldorado des neurologues et psychiatres ?

Dans le monde médical, il y a un nouveau phénomène : des spécialistes comme des neurologues et des psychiatres se reconvertissent en praticiens de médecine esthétique.

Injections de Botox, fillers et autres interventions non invasives sont devenus leur nouveau terrain de jeu.

La MACSF, principal assureur des médecins français, a vu un afflux massif de demandes d’assurance pour cette pratique.

Problème : certains de ces médecins n'ont pas les qualifications adéquates. Imaginez un néphrologue qui n’a pas vu un patient vivant depuis des années, demandant à pratiquer des injections faciales !

La MACSF refuse de couvrir ces profils trop exotiques, en attendant que le gouvernement introduise un diplôme obligatoire pour réglementer la profession.

Source : Le Monde - 24 septembre 2024

CleanScribe™ : L’ARN polymérase qui révolutionne la production d’ARNm

Bienvenue dans l’ère des thérapies à base d'ARNm, où chaque détail compte pour produire des vaccins et traitements plus sûrs.

La dernière innovation vient de TriLink BioTechnologies et Alphazyme, qui lancent la CleanScribe™, une enzyme qui réduit de 85 % la formation d'ARN double brin (ARNdb) lors de la production d'ARNm.

L’ARNdb est un sous-produit inflammatoire qui peut compliquer les traitements à base d'ARNm, comme les vaccins contre la COVID-19. CleanScribe permet donc une synthèse plus propre, tout en garantissant un rendement élevé.

Cela pourrait devenir un outil clé dans la fabrication de médicaments basés sur l'ARNm, avec des applications allant des vaccins aux thérapies géniques.

Source : Zonebourse – 24 septembre 2024

Désertification médicale : 72 % des communes sans pharmacie ni médecin

La désertification médicale continue d’aggraver la situation en France. Un chiffre alarmant : 72 % des communes françaises n’ont ni médecin, ni pharmacie.

Les zones rurales sont les plus touchées, et le maillage territorial se désagrège de plus en plus.

En six mois, 130 pharmacies ont mis la clé sous la porte.

Les élus locaux réclament des mesures d’urgence, notamment avec la mise en place des « territoires fragiles ».

Mais du côté des professionnels, on craint que ces solutions ne soient pas suffisantes pour freiner la disparition des petites pharmacies, surtout dans les zones peu peuplées.

Conclusion : Sans actions rapides et concrètes, l’accès aux soins dans les zones rurales pourrait devenir un luxe. Pharmacies et médecins se font rares, et les habitants sont de plus en plus démunis.

Source : Le Quotidien des pharmacien – 25 septembre 2024

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