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Au programme aujourd'hui :
- 🇨🇭🧾 La Suisse confrontée à une taxe douanière de 39 % imposée par les États-Unis, le secteur pharmaceutique temporairement épargné
- 🇫🇷📈 237 000 médecins en France, mais toujours des zones sans soignants
- ❄️💊 Pas de pénurie de médicaments prévue pour l’hiver 2025-2026 selon l’ANSM
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🇨🇭🧾 La Suisse confrontée à une taxe douanière de 39 % imposée par les États-Unis, le secteur pharmaceutique temporairement épargné
Depuis le 1er août, la Suisse fait face à une hausse historique des droits de douane américains : 39 % sur les exportations vers les États-Unis, contre 15 % pour la majorité des pays de l’Union européenne 🇪🇺. 👉 Une décision inattendue, bien au-delà des 10 % anticipés en juillet.
⛔ Cette taxe concerne des secteurs clés comme :
- 🕰️ L’horlogerie (16,8 % des exportations suisses vers les USA)
- 🛠️ La machinerie
- 🍫 Le chocolat
- ⚙️ L’équipement électrique
Mais le secteur pharmaceutique, principal moteur des exportations suisses vers les États-Unis (35 milliards de dollars en 2024), n’est pas inclus pour le moment dans la hausse à 39 %.
📍 Toutefois, le risque persiste : une enquête de sécurité nationale a été ouverte aux États-Unis sur le secteur pharmaceutique mondial. Des mesures douanières distinctes pourraient être annoncées dans les semaines à venir, avec des droits potentiels évoqués jusqu’à 200 % 😳.
🏭 Le secteur pharmaceutique suisse, représenté par des entreprises comme Roche et Novartis, reste donc en sursis. Les autorités suisses poursuivent les discussions avec Washington, mais les marges de négociation sont limitées, les produits américains ayant déjà un accès quasi-total (99,3 %) au marché suisse 📊.
📊 En 2024, la Suisse a exporté pour environ 65 milliards de francs suisses vers les États-Unis, soit un sixième de ses exportations totales, avec un excédent commercial de près de 38,7 milliards de francs 🇨🇭💼.
Sources : Zonebourse - 4 août 2025
🇺🇸💉 Noom lance une version à faible dose du sémaglutide, beaucoup moins chère que le Wegovy original
Le 4 août, Noom, entreprise spécialisée dans la gestion du poids en ligne, a annoncé la commercialisation de versions composées à faible dose du sémaglutide (principe actif du Wegovy de Novo Nordisk) :
💊 119 $ pour une première dose (0,6 mg maximum) 💊 Puis 199 $/mois pour continuer à faible dose (soit 1/4 de la dose standard du Wegovy, qui est de 2,4 mg)
🔍 Objectif : proposer une entrée en traitement à moindre coût, en réduisant potentiellement les effets secondaires gastro-intestinaux, fréquents avec les fortes doses.
📉 À titre de comparaison :
- Le prix catalogue du Wegovy est d’environ 1 349 $/mois
- Novo Nordisk propose un tarif direct de 499 $/mois
- Une offre de première prescription est parfois proposée à 299 $
En parallèle, Noom continue d’élargir son offre :
- Une version à 1,2 mg à 149 $ le premier mois, puis 279 $/mois
- Le Zepbound d’Eli Lilly à 349 $ via Lilly Direct
- Le liraglutide générique, une version antérieure du GLP-1
⚖️ Malgré la fin officielle de la pénurie de Wegovy début 2024, certaines entreprises, dont Noom, continuent à vendre des versions composées. Elles estiment répondre à des besoins de patients non couverts par les versions de marque.
🩺 Le programme de Noom ne cible pas uniquement la perte de poids. Il s’adresse aussi à des personnes souffrant :
- d’hyperglycémie pré-diabétique
- de symptômes inflammatoires chroniques
📌 Ces annonces renforcent la concurrence sur le marché très disputé des médicaments GLP-1, où les prix et les doses deviennent des arguments clés pour attirer les patients.
Sources : Zonebourse - 4 août 2025
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🇫🇷📈 237 000 médecins en France, mais toujours des zones sans soignants
Au 1er janvier 2025, la France comptait 237 000 médecins en activité, soit une hausse de 9,9 % depuis 2012. Cela représente 1 médecin pour 288 habitants, contre 1 pour 305 en 2012 🧑⚕️📊.
Mais cette progression ne suffit pas à enrayer les inégalités territoriales : ➡️ 1 Français sur 3 vivant en zone rurale a encore des difficultés d’accès à un médecin généraliste.
🔍 Les causes :
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Une explosion du nombre de spécialistes (+22 700 depuis 2012), notamment :
- 🧠 16 000 psychiatres
- 🔪 14 300 chirurgiens
- Une stagnation des généralistes (environ 100 000), malgré une légère hausse de 1 % en 2025
🧮 Résultat : la répartition médecine générale/spécialités est passée de 50/50 à 40/60, déséquilibrant l’offre de soins sur le territoire.
👩⚕️💼 La profession se féminise :
- Les femmes représentent 50 % des médecins en 2025 (contre 41 % en 2012)
- Chez les généralistes : 52 % sont des femmes
👶🧓 Elle se rajeunit aussi : l’âge moyen est de 49,9 ans, contre 51,1 ans en 2012.
Mais l'accès aux postes universitaires reste déséquilibré : 73,4 % des PU-PH (professeurs hospitalo-universitaires) sont encore des hommes 👨🔬📚.
La profession évolue aussi sur le plan de l’exercice :
- 42 % exercent exclusivement en libéral (contre 51 % en 2012)
- 13 % exercent en mixte (libéral + salarié), contre 8 % en 2012 🏥💼
👉 En résumé : plus de médecins, plus jeunes, plus féminins, mais pas forcément là où on en a le plus besoin 🗺️🚫.
Sources : Les échos - 4 août 2025
🇿🇼🩸 Zimbabwe : pour une transfusion, certains s’endettent ou renoncent à se soigner
Au Zimbabwe, les hôpitaux publics ne disposent pas toujours de sang en stock, malgré le fait que les transfusions y soient théoriquement gratuites 🩺💉.
😷 En cas d’urgence, les patients sont souvent forcés de se tourner vers des cliniques privées, où un demi-litre de sang peut coûter jusqu’à 500 $ (environ 436 €) 💸💉.
📍 Exemples rapportés :
- Un homme accidenté a dû faire appel à sa famille entière pour payer sa transfusion en privé
- Une femme en post-accouchement hémorragique a eu recours à un prêt auprès d’un organisme de microcrédit
Le National Blood Service Zimbabwe (NBSZ), en charge de la collecte et de la distribution, cite plusieurs raisons aux pénuries :
- Manque de financement logistique
- Baisse des dons de sang, surtout chez les jeunes (qui représentent plus de 70 % des donneurs) 🙍♂️🙍♀️
- 🚗 Difficultés d’accès : certains donneurs potentiels doivent parcourir jusqu’à 100 km pour se rendre à un centre de collecte
🎯 Objectif des autorités : créer une culture du don régulier, mais aussi améliorer les moyens de collecte mobile pour renforcer l’accès dans les zones rurales.
💬 Selon les estimations du NBSZ, le coût complet d’un demi-litre de sang, entre donneur et receveur, s’élève à environ 250 $. Certains établissements privés facturent le double.
👉 Une réalité dramatique : au-delà de 50 $, la plupart des Zimbabwéens ne peuvent pas payer. Ce qui, dans les cas les plus graves, revient à condamner le patient.
Sources : Le courrier international - 4 août 2025
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🇺🇸🧪 Simufilam : des effets positifs sur l’activité convulsive dans un modèle murin de TSC
Le 4 août 2025, la société américaine Cassava Sciences a annoncé des résultats précliniques positifs concernant son médicament expérimental simufilam, testé dans un modèle murin d’épilepsie liée au complexe de la sclérose tubéreuse (TSC) 🐭⚡.
🔬 Le simufilam est une petite molécule orale brevetée. Dans cette étude menée en collaboration avec la TSC Alliance et le TSC Preclinical Consortium, il a montré :
- Une réduction de l’activité convulsive
- Une réponse positive à la dose
📈 Ces résultats confirment des données déjà publiées dans Science Translational Medicine, issues de recherches antérieures à la Yale School of Medicine, également dans un autre modèle murin de TSC.
📌 Le modèle utilisé ici est la lignée Tsc1 knockout conditionnelle (Tsc1-CKO), couramment utilisée dans la recherche sur cette maladie.
⚠️ Tous les paramètres mesurés n’ont pas atteint la signification statistique, mais les résultats sont jugés encourageants pour une future évaluation clinique.
🗓️ Cassava Sciences prévoit de présenter ces données lors d’une prochaine conférence scientifique, ainsi que dans une publication à venir.
👉 La TSC est une maladie génétique rare, dans laquelle la majorité des patients souffrent de crises d’épilepsie, souvent résistantes aux traitements actuels. Le simufilam pourrait devenir un candidat innovant dans cette indication encore mal adressée.
Sources : Zonebourse - 4 août 2025
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❄️💊 Pas de pénurie de médicaments prévue pour l’hiver 2025-2026 selon l’ANSM
L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a publié un point de situation le 4 août sur les préparatifs de l’hiver à venir.
Pour l’heure, aucun signal de pénurie n’est détecté concernant les médicaments couramment utilisés pendant cette période.
📋 Sont concernés :
- Les antibiotiques (comme l’amoxicilline ou la clarithromycine) 🧫
- Les médicaments contre la fièvre 🌡️
- Les traitements de l’asthme 😤
Selon l’ANSM :
- ✅ Les stocks ont été reconstitués
- ✅ Les prévisionnels de production et d’approvisionnement sont jugés cohérents avec les besoins attendus
- ✅ Les laboratoires, les grossistes et les pharmacies sont prêts
🧊 C’est donc un changement notable par rapport aux hivers précédents, notamment 2022-2023, marqués par de fortes tensions sur l’amoxicilline, en particulier pour les formes pédiatriques.
📉 L’hiver dernier (2024-2025), la situation s’est améliorée pour l’amoxicilline, mais une autre molécule a posé problème : la clarithromycine, avec des difficultés d’approvisionnement persistantes.
📌 Pour rappel, l’ANSM met en place depuis deux ans un plan hivernal spécifique, destiné à éviter les ruptures en période de forte demande virale et bactérienne. Ces plans incluent un suivi régulier des niveaux de stocks et des échanges anticipés avec les industriels et les distributeurs.
⚠️ L’agence précise néanmoins que :
- Elle reste vigilante
- Elle n’active aucune mesure exceptionnelle à ce stade
- D’autres traitements hors pathologies hivernales, notamment en psychiatrie (psychotropes), restent sous tension
Sources : Le quotidien du pharmacien, Les échos - 4 août 2025
♻️📦 Médicaments non utilisés : vers une remise sur le marché ? Le débat est relancé
Dans une interview parue le 4 août, la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin a déclaré vouloir étudier la possibilité de reconditionner les médicaments non utilisés rapportés en pharmacie.
🎯 Objectif : lutter contre le gaspillage, estimé à 1,5 milliard d’euros par an, et réduire les dépenses de santé.
Mais cette idée suscite des réserves dans la profession pharmaceutique :
🛠️ Pour que cette mesure soit mise en œuvre, il faudrait :
- Vérifier que les médicaments n’ont pas été altérés
- Ajouter une notice neuve
- Informer le patient que le médicament a déjà été distribué une première fois
💬 Les représentants syndicaux soulignent les difficultés logistiques et la faible rentabilité pour les médicaments à bas prix (par exemple, les antibiotiques à 20 centimes le comprimé).
👉 Certains estiment qu’une remise en circulation pourrait être envisageable uniquement pour des médicaments très coûteux, notamment en oncologie (boîtes dépassant les 10 000 €).
⚠️ D'autres pharmaciens évoquent des risques sanitaires et juridiques, liés à l’incertitude sur les conditions de conservation du médicament une fois sorti de la chaîne pharmaceutique.
Enfin, une question de confiance se pose : les patients accepteraient-ils de prendre des médicaments "reconditionnés" ? La réponse reste à construire.
Sources : Le quotidien du pharmacien - 4 août 2025
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C’est tout pour aujourd’hui !
On vous aime !!!
Belle journée ! et surtout KEEP GOING
M.C - Fondateur de Pharm6
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