Bienvenue dans le Brief Pharm6 du vendredi 28 mars.

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Au programme aujourd'hui :

• 💥 Pénurie de quétiapine : une pharmacie parisienne produit 2 millions de gélules par semaine
• 🧬 23andMe : la start-up génétique qui termine en redressement judiciaire
• 🥜 DBV Technologies : 307 millions de dollars pour finaliser son patch Viaskin Peanut
• 📉 Santé mentale : un tiers des actifs concernés, les jeunes en première ligne

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​M.C - Fondateur de Pharm6

🧬 23andMe : la start-up génétique qui termine en redressement judiciaire

Elle avait tout pour elle : un nom inspiré de nos 23 paires de chromosomes, un kit ADN à 100 dollars, une CEO charismatique (Anne Wojcicki), des séances de collecte de salive avec des célébrités, et un Time Magazine qui la sacre « invention de l’année » en 2008.
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Mais en mars 2025, la fin est brutale : 23andMe dépose le bilan et entame une procédure de redressement judiciaire auprès d’un tribunal du Missouri.

👉 15 millions de clients ont envoyé leur ADN par la poste pour recevoir des résultats sur leur santé ou leurs origines.

Problème : ces données génétiques vont maintenant faire partie des actifs mis aux enchères le 14 mai.
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Les clients peuvent demander la suppression de leur compte, mais beaucoup redoutent que ces informations soient récupérées à des fins commerciales — notamment par des compagnies d’assurance.

😬 Deux ans après un piratage qui a exposé les données de 6,9 millions de comptes, la situation a empiré :
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23andMe a dû payer une amende de 30 millions de dollars, supprimer ses programmes de recherche, licencier 40 % de ses effectifs, et voit aujourd’hui ses clients affolés exiger la destruction de leurs échantillons salivaires.

🧠 Certains experts craignent que ces données puissent, à terme, être utilisées pour refuser une couverture santé ou ajuster les primes d’assurance.

En parallèle, Anne Wojcicki a quitté la direction, mais a annoncé vouloir se porter candidate pour reprendre l’entreprise. Pas sûr que ce soit bien vu.

Sources : Le Monde, Les échos - 27 mars 2025

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🏗️ Villejuif : Sanofi, Orakl Oncology et le Paris-Saclay Cancer Cluster s’installent au pied de Gustave-Roussy

À Villejuif, dans le Val-de-Marne, le Campus Grand Parc de 82 hectares prend forme.
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Objectif : en faire un cluster européen dédié à la recherche contre le cancer, en lien direct avec l’Institut Gustave-Roussy.

🧱 Le projet avance concrètement : un immense bâtiment de 25 000 m², appelé The Hive, accueillera dans les 9 mois à venir plusieurs acteurs clés du secteur :

• Sanofi (membre fondateur du Paris-Saclay Cancer Cluster),
• la start-up Orakl Oncology (issue de Gustave-Roussy, spécialisée dans les cancers digestifs),
• et l’équipe opérationnelle du PSCC, déjà présente sur site depuis février.

💬 Pour Sanofi, cette implantation permettra de renforcer les collaborations scientifiques.

En parallèle, le site accueillera à terme des start-up, CRO (entreprises de recherche sous contrat), laboratoires, lieux d’enseignement, ainsi que 3 000 logements.
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Le tout vise à désenclaver la zone et créer 10 000 emplois.

Sources : Les échos - 26 mars 2025

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🥜 DBV Technologies : 307 millions de dollars pour finaliser son patch Viaskin Peanut

DBV Technologies a annoncé avoir levé jusqu’à 306,9 millions de dollars, pour poursuivre le développement et la commercialisation du Viaskin Peanut Patch, un patch destiné à traiter les allergies à l’arachide chez l’enfant.

Ce financement est divisé en :

• 125,5 millions de dollars provenant d’une augmentation de capital anticipée,
• et jusqu’à 181,4 millions issus de l’exercice de bons de souscription.

📋 L’entreprise utilisera ces fonds pour financer son fonctionnement, les dépenses générales, et surtout la préparation d’une demande de licence biologique aux États-Unis.

🧑‍⚕️ Parmi les investisseurs : MPM BioImpact, Bpifrance, Janus Henderson Investors, Citadel, Yiheng Capital… autant dire que l’industrie y croit.

Sources : Zonebourse - 27 mars 2025

📉 Santé mentale : un tiers des actifs concernés, les jeunes en première ligne

Selon une étude Ipsos pour Axa, publiée le 27 mars, 32 % des personnes interrogées dans 16 pays déclarent souffrir de troubles de santé mentale (dépression, anxiété, troubles alimentaires, addictions…).

En France, ce chiffre est légèrement plus bas : 28 %, mais la tendance est stable par rapport à 2023.

🧑‍🎓 Chez les 18-24 ans, le chiffre grimpe à 47 %.

Parmi les causes les plus citées :

• l’instabilité financière et la précarité de l’emploi (53 %),
• l’incertitude sur l’avenir (53 %),
• la surcharge d’actualités négatives (45 %),
• et l’usage excessif des réseaux sociaux (36 %).

😵 Conséquences : troubles du sommeil (38 %), symptômes physiques (32 %), sautes d’humeur (31 %), baisse de motivation (30 %).

💼 27 % des répondants disent avoir été en arrêt maladie pour des raisons psychologiques en 2024 (+4 points par rapport à l’an dernier). Chez les jeunes adultes, on monte à 42 %.

🧑‍💼 Seulement 47 % des salariés bénéficient d’un soutien santé mentale dans leur entreprise, alors qu’ils sont 52 % à en réclamer un.

Axa rappelle que les employeurs ont un rôle clé à jouer, et propose un outil gratuit pour évaluer sa santé mentale : le Mind Health Self-Check.

Sources : Le parisien - 27 mars 2025

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🩺 Endométriose : former les soignants pour diagnostiquer plus vite

Le 28 mars, à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’endométriose, la ministre Catherine Vautrin s’est rendue en Nouvelle-Aquitaine pour signer une charte régionale avec l’ARS.

Objectif :
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👉 former les médecins libéraux et professionnels de santé à mieux diagnostiquer cette maladie gynécologique chronique, qui touche entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France.

⏳ Actuellement, le délai moyen pour poser un diagnostic est de 7 ans. Le gouvernement veut réduire ce chiffre.

🏫 Un partenariat avec le rectorat permettra aussi de sensibiliser les lycéens à la maladie, en s’appuyant sur des dispositifs déjà testés localement.

🧪 Et côté dépistage : un décret prévu début avril rendra les tests salivaires accessibles dans 20 hôpitaux supplémentaires (ils sont déjà disponibles dans 80 établissements).
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Ces tests, jugés prometteurs, seront réalisés après l’imagerie médicale mais avant les méthodes plus invasives comme la cœlioscopie.

Sources : France info - 27 mars 2025

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💉 Transgene : des résultats positifs pour son vaccin individualisé contre le cancer

La biotech française Transgene, en partenariat avec NEC, a franchi plusieurs étapes clés en 2024 avec son vaccin thérapeutique individualisé TG4050, conçu pour les cancers de la tête et du cou.

📊 Dans l’étude de phase I, tous les patients ayant reçu le vaccin après le traitement standard (chirurgie et chimiothérapie) étaient toujours en rémission clinique après un suivi médian de 24,1 mois. Dans le groupe témoin, 3 patients sur 16 ont connu une rechute.

Cette première phase ayant confirmé la faisabilité, la tolérance et l’induction de réponses immunitaires personnalisées, une phase II a démarré en juin 2024. Elle doit se poursuivre jusqu’à fin 2025.

🧪 Parallèlement, Transgene prévoit de lancer un nouvel essai clinique dans une autre indication au quatrième trimestre 2025.

La plateforme myvac® permet d'adapter le traitement à chaque patient, en combinant un vecteur viral (MVA), des outils de prédiction de néoantigènes via l’IA, et un environnement de bio-ingénierie.

Sources : Zonebourse - 27 mars 2025

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🧫 BT-001 : premiers signaux d’efficacité du virus oncolytique

Le traitement BT-001, développé par Transgene en partenariat avec BioInvent, est un virus oncolytique administré par injection directe dans la tumeur. En 2024, les premiers résultats de la phase I ont été présentés à l’ESMO.

👀 Les observations :

• Le virus s’est bien répliqué dans la tumeur sans être détecté dans le sang,
• Il a montré une bonne tolérance,
• Combiné à pembrolizumab, il a permis une réduction des lésions injectées et non injectées chez 2 patients sur 6 en échec thérapeutique.

La prochaine étape est l’analyse complète des données de cette première phase, attendue au second semestre 2025.

Sources : Zonebourse - 26 mars 2025

💥 Pénurie de quétiapine : une pharmacie parisienne produit 2 millions de gélules par semaine

Dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, la pharmacie Delpech est en pleine production pour répondre à la pénurie de quétiapine, un antipsychotique essentiel utilisé dans le traitement de la schizophrénie, de la bipolarité et de certains états dépressifs.

🧪 Depuis l'autorisation exceptionnelle de l’ANSM, accordée le 13 février, cette officine a produit plus de 20 millions de gélules, soit environ 2 millions chaque semaine.

🔧 Pour suivre le rythme, un ancien labo dédié à l’amoxicilline a été transformé pour fabriquer uniquement de la quétiapine. La pharmacie dispose actuellement de quatre postes de production, et un cinquième est en commande.

📦 La fabrication suit un processus strict :

• pesée de la poudre (importée d’Espagne),
• remplissage des gélules,
• contrôle de l’uniformité de masse avec une tolérance de 1 %, bien en dessous du seuil de 15 % autorisé par la pharmacopée.

💰 Côté prix, la gélule coûte 23 € en officine, contre 2,50 € dans le circuit industriel habituel. Un écart important, mais jugé secondaire vu les enjeux thérapeutiques.

📉 Malgré l'effort de production (Delpech couvre environ 20 % de la demande nationale), la pénurie ne devrait pas être résolue avant septembre, et l’accès à la matière première reste incertain.

Sources : Le quotidien du pharmacien - 26 mars 2025

Hello les amis,
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Ce matin, j’ai envie de vous partager ce qui m’a permis de vraiment comprendre la phrase : « Le plus important, c’est le processus, pas le résultat final. »

Honnêtement, pendant longtemps, je ne comprenais pas vraiment ce que cela signifiait.

Je ne sais pas pour vous, mais quand on "perd" à la fin (selon nos critères), c’est difficile d’aimer le processus.
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Puis un jour, je suis tombé sur ce paragraphe dans le livre Principles de Ray Dalio, et tout est devenu plus clair :

M.C - Fondateur de Pharm6

C’est tout pour aujourd’hui !

Belle journée ! On vous aime ! et surtout KEEP GOING !!!