3 DAYS AGO • 7 MIN READ

Le Brief du 4/11 : Tylenol | Interruption de soins | PLFSS

profile

Tout comprendre sur la pharma. 

Hello les amis 🫶,

Bienvenue dans le Brief pharm6 du mardi 4 novembre.

Vous êtes 3 390 à recevoir notre newsletter ce matin.

Au programme aujourd'hui :

  • Kimberly-Clark va rachèter Kenvue pour 48,7 milliards de dollars, en pleine tempête autour du Tylenol
  • Pfizer tente de bloquer l’offre de Novo Nordisk sur Metsera avec une deuxième plainte aux États-Unis
  • Le Conseil d’État autorise l’interruption de soins d’un patient contre l’avis de sa famille
  • Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2026 pourrait profondément modifier l’exercice officinal

Partagez Pharm6, Gagnez des cadeaux !

Hello les amis,

Partager Pharm6, c’est la meilleure façon de nous soutenir et pour cela nous avons mis en place un programme de parrainage :).

Le concept est simple : plus vous partagez votre lien de parrainage, plus vos proches s’abonnent, plus vous gagnez de cadeaux.

Votre lien :

[RH_REFLINK GOES HERE]

Votre dashbord pour suivre votre progression

Comme vous le savez, Pharm6, c’est avant tout une communauté 🔗.

Alors au-delà de vous in(former) chaque matin, ce que nous aimons c'est aussi échanger avec vous et voir aussi comment on peut vous aider.

Vous pouvez m'écrire via ce petit lien. C'est 100% anonyme.

Votre espace Pharm6 💌

M.C - Fondateur de Pharm6

Kimberly-Clark va rachèter Kenvue pour 48,7 milliards de dollars, en pleine tempête autour du Tylenol

C’est une opération XXL. Kimberly-Clark, célèbre pour ses mouchoirs (les Kleenex, oui), rachète Kenvue, fabricant du Tylenol, pour 48,7 milliards de dollars.

L’annonce est tombée le 3 novembre 2025. L’opération doit être finalisée au second semestre 2026.

Sur le papier, la fusion est stratégique : d’un côté, un géant des produits d’hygiène. De l’autre, l’ex-division santé de Johnson & Johnson. Ensemble, ils devraient générer 32 milliards de dollars de revenus nets dès 2025.

Mais derrière les chiffres, une ombre au tableau : le Tylenol, médicament phare de Kenvue à base de paracétamol, est au centre d’une polémique qui prend de l’ampleur aux États-Unis.

Depuis la rentrée, l’administration Trump accuse ce médicament de provoquer l’autisme s’il est utilisé pendant la grossesse. Une affirmation sans aucune preuve scientifique, mais qui fait beaucoup de bruit.

Résultat : les marchés ont réagi en mode montagnes russes. L’action Kimberly-Clark a chuté de 8 %. Celle de Kenvue a bondi de 18 %.

Le point de bascule ? Une déclaration de Donald Trump lui-même, le 22 septembre, déconseillant publiquement le paracétamol aux femmes enceintes.
Un mois plus tôt, le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, avait déjà amorcé la charge.

À ce jour, aucune agence de santé ne valide ces accusations. Ni l’OMS, ni l’Agence européenne du médicament, ni les autorités britanniques. Toutes confirment que le paracétamol reste autorisé pendant la grossesse.

Mais ça n’empêche pas le procureur général du Texas, Ken Paxton, d’attaquer en justice Kenvue et J&J pour "marketing trompeur". Il leur reproche d’avoir affirmé, à tort selon lui, que le produit était sans danger pour les femmes enceintes.

Bref. Kimberly-Clark rachète une entreprise en pleine tempête. Et ça pourrait durer un moment.

Sources : Les échos, Zonebourse - 3 novembre 2025


Pfizer tente de bloquer l’offre de Novo Nordisk sur Metsera avec une deuxième plainte aux États-Unis

L’autre bras de fer du moment se joue sur le terrain judiciaire.

Pfizer a déposé, le 3 novembre 2025, une deuxième plainte contre Novo Nordisk et Metsera, une biotech américaine spécialisée dans les traitements GLP-1.

Pourquoi ? Parce que Novo veut racheter Metsera, et que Pfizer n’est pas d’accord du tout.

Selon le groupe américain, cette opération vise à éliminer un concurrent sur le marché des médicaments contre le diabète et l’obésité.
Un marché très lucratif… et très convoité.

Pfizer accuse Novo et Metsera — ainsi que leurs actionnaires majoritaires — de "collusion anticoncurrentielle".
Il dénonce une stratégie visant à capturer un acteur émergent pour réduire la concurrence. Une façon élégante de dire : c’est du sabotage industriel.

L’affaire est désormais entre les mains du tribunal de district du Delaware, après une première procédure engagée en chancellerie, cette fois pour rupture de contrat.

Pour l’instant, ni Novo, ni Metsera, n’ont commenté.

Mais Pfizer, lui, a clairement sorti les gants.

Sources : Zonebourse - 3 novembre 2025

Un médecin sur cinq est étranger en France, selon l’OCDE

Les hôpitaux et cabinets français tournent de plus en plus grâce à des médecins venus d’ailleurs.

L’OCDE a publié, le 3 novembre 2025, un rapport qui documente l’évolution du phénomène dans ses 38 pays membres. Résultat : entre 2001 et 2021, le nombre de médecins étrangers a augmenté de 86 %, et celui des infirmiers de 142 %.

En France, près de 90 000 professionnels de santé étrangers exercent actuellement. Cela représente 18 % des médecins et 6 % des infirmiers. La majorité vient de l’Algérie, la Tunisie, le Maroc et la Roumanie.

Dans ce dernier cas, ce sont souvent des étudiants français formés à l’étranger (cours en anglais, français ou hongrois) qui reviennent ensuite pratiquer en France. Pratique.

Les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni arrivent en tête des pays employeurs. Mais certains territoires, notamment dans les Caraïbes ou l’Afrique subsaharienne, ont aujourd’hui plus de médecins à l’étranger que chez eux.

L’OCDE alerte : le recours systématique à ces talents venus d’ailleurs ne peut pas être une solution durable. Car former un médecin ici, c’est parfois en priver un autre là-bas.

Sources : Les échos - 3 novembre 2025


Le Conseil d’État autorise l’interruption de soins d’un patient contre l’avis de sa famille

C’est une décision rare, mais lourde de sens.

Le 3 novembre 2025, le Conseil d’État a autorisé l’institut Gustave-Roussy (Val-de-Marne) à interrompre le traitement de Chabane Teboul, un homme de 64 ans plongé dans le coma depuis l’été à la suite d’un cancer de la gorge et plusieurs arrêts cardiaques.

Le patient était maintenu en vie par ventilation mécanique.
Ses médecins jugeaient la situation irréversible, sans espoir de retour à la conscience.

La famille, elle, s’y opposait. Elle avait obtenu en septembre, en référé, une décision obligeant les médecins à poursuivre les soins. Mais elle n’a pas convaincu la plus haute juridiction administrative, qui a estimé que le maintien des traitements constituait une "obstination déraisonnable".

Le Conseil d’État n’a pas retenu non plus les directives anticipées présentées par la famille, car elles sont jugées trop tardives et non applicables à la gravité du cas.

Cette affaire fait écho au cas de Vincent Lambert, et relance le débat autour de la fin de vie, alors que les discussions parlementaires sur l’aide à mourir doivent reprendre début 2026.

Sources : Le Monde - 3 novembre 2025

Le programme Remember explore une nouvelle approche pour atténuer les souvenirs traumatiques

C’est une recherche à la croisée de la neuroscience, du trauma et de l’espoir.

À Caen, une équipe de chercheurs pilotée par Pierre Gagnepain mène un projet ambitieux : le programme Remember, centré sur les séquelles mentales des attentats du 13 novembre 2015.

L’objectif ? Mieux comprendre les mécanismes du stress post-traumatique — en particulier les fameuses “intrusions” de la mémoire : ces flashbacks, sons, images ou odeurs qui ressurgissent sans prévenir et ravivent le drame.

200 survivants ont accepté de participer à cette étude. Pas simple : il a fallu se prêter à des exercices cognitifs dans des IRM, parfois vécus comme éprouvants… mais souvent libérateurs.

Le principe testé ? Apprendre à maîtriser ses souvenirs — non pas en les effaçant, mais en activant un "frein mental". Concrètement, les participants devaient associer des mots à des images banales (ex. : “bateau” et une paire de jumelles), puis, selon le code couleur affiché, soit laisser surgir l’image, soit l’en empêcher.

Cette capacité à “rejeter” volontairement une pensée intrusive pourrait ouvrir une piste précieuse : celle de traitements qui n’activent pas les émotions traumatiques. Une alternative aux approches classiques comme l’EMDR, qui imposent de revivre le souvenir.

Les chercheurs ciblent désormais une zone bien précise du cerveau : le cortex préfrontal, surnommé ici “la tour de contrôle”. Ils s’intéressent aussi à un neurotransmetteur bien spécifique : le GABA alpha 5, qui pourrait jouer un rôle clé dans la capacité à oublier volontairement.

On est encore dans la recherche fondamentale, pas dans un traitement prêt à prescrire.
Mais les survivants eux-mêmes le disent : ces exercices ont déjà produit un soulagement concret. Et permis, au passage, de reprendre un peu de pouvoir sur leur mémoire.

Sources : Le Parisien - 2 novembre 2025

Le projet de loi de financement de la Sécu 2026 pourrait profondément modifier l’exercice officinal

Le PLFSS 2026, actuellement débattu à l’Assemblée, contient plusieurs mesures qui pourraient changer concrètement le quotidien des pharmaciens.

Après cinq jours d’échanges en commission des affaires sociales, sept points majeurs émergent du texte, parfois à rebours des propositions du gouvernement.

1. Suppression de la collecte des franchises médicales au comptoir
C’est acté par les députés : les pharmaciens ne seront pas chargés de collecter les franchises auprès des patients. Une mesure impopulaire écartée, pour l’instant.

2. Retour au plafond de 40 % sur les remises génériques
Les députés refusent le seuil de 20 % voulu pour 2027 et proposent même de réévaluer un plafond à 50 %. Ils souhaitent aussi redonner au législateur le pouvoir de fixer ces plafonds, retiré en 2014.

3. Dispensation à l’unité (DAU) réactivée
L’idée revient chaque année. Cette fois, elle est adoptée, avec une obligation de proposer la DAU “chaque fois qu’elle est possible”.

4. Obligation d’alimenter le DMP avec sanctions à la clé
Le texte confirme la volonté de rendre obligatoire la consultation et l’alimentation du Dossier Médical Partagé, sous peine de sanctions pour les professionnels de santé.

5. Vers une obligation vaccinale grippe et rougeole
Les députés soutiennent l’idée d’imposer la vaccination contre la grippe pour les résidents en EHPAD, mais aussi pour certains professionnels de santé libéraux, selon les futures recommandations de la HAS. Ils approuvent aussi l’obligation vaccinale contre la rougeole pour les pros de santé et de la petite enfance.

6. Référencement sélectif des médicaments abandonné
La proposition de rembourser uniquement deux spécialités par groupe de génériques via appel d’offres est retirée sans débat, jugée trop risquée pour la diversité de l’offre.

7. Re-dispensation des médicaments non utilisés (MNU) en suspens
La mesure expérimentale pour les établissements de santé pourrait être élargie aux officines, mais l’amendement a été retiré pour être retravaillé, faute de garanties sur la traçabilité.

Sources : Le quotidien du pharmacien - 3 novembre 2025

C’est tout pour aujourd’hui !

On vous aime !!!

Belle journée ! et surtout KEEP GOING

M.C - Fondateur de Pharm6

Vous avez des questions ? Contactez nous sur insta (nous répondons plus vite que Mbappe) !


Unsubscribe · Preferences

Tout comprendre sur la pharma.