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Le Brief du 17/11 : Merck MSD | COP 30 | Nouvelle section

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Tout comprendre sur la pharma. 

Hello les amis 🫶,

Bienvenue dans le Brief pharm6 du lundi 17 novembre.

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Au programme aujourd'hui :

  • Merck MSD mise 9,2 milliards sur une alternative au vaccin contre la grippe
  • Urgo, Sanofi et Mérieux Equity Partners annoncent plus de 1,8 milliard d’euros d’investissements industriels en France lors du sommet Choose France
  • La santé s’invite (enfin) dans les négociations climatiques internationales
  • Lancement d'une nouvelle section : l'actualité des entreprises en santé à suivre 💌
  • Les pharmaciens s’opposent à la redistribution des médicaments non utilisés prévue dans le PLFSS 2026

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Merck MSD mise 9,2 milliards sur une alternative au vaccin contre la grippe

Prévenir la grippe sans piqûre ? C’est le pari très sérieux de Merck MSD, qui a annoncé le 14 novembre 2025 le rachat de la biotech californienne Cidara, pour un montant total de 9,2 milliards de dollars.

La cible : CD388, un produit en phase avancée de test, qui n’est ni un vaccin, ni un anticorps classique, mais une molécule conjuguée à un fragment d’anticorps. L’idée : protéger les personnes qui ne peuvent pas être vaccinées, car leur système immunitaire ne répond pas assez bien (nouveau-nés, personnes âgées, patients immunodéprimés…).

Depuis septembre 2025, des essais cliniques sont en cours sur 6 000 volontaires, aux États-Unis et au Royaume-Uni, tous non vaccinés. La promesse est simple : une protection sans stimulation du système immunitaire. Une première étape est attendue d’ici fin mars 2026.

Mais ce rachat est aussi un mouvement défensif. Merck voit venir l’expiration du brevet de son médicament phare, le Keytruda, prévue dès 2028. À la clé : 18 milliards de dollars de chiffre d’affaires à remplacer.

Bref, CD388 coche toutes les cases : marché colossal, technologie différenciante, et positionnement stratégique. À suivre de très près.

Sources : Zonebourse, Les échos - 14 novembre 2025


Urgo, Sanofi et Mérieux Equity Partners annoncent plus de 1,8 milliard d’euros d’investissements industriels en France lors du sommet Choose France

Le 16 novembre 2025, à l’occasion du sommet Choose France dédié à la santé, plusieurs acteurs ont sorti les cartons de projets industriels.

D’abord Urgo, spécialiste des pansements, qui prévoit 60 millions d’euros d’investissement d’ici 2029 pour construire une nouvelle usine à Andrézieux-Bouthéon, dans la Loire. Résultat attendu : 200 emplois directs, 115 indirects, pour une production 100 % locale — une rareté dans le secteur.

Autre acteur : Mérieux Equity Partners, bras financier de l’Institut Mérieux, qui veut lever 750 millions d’euros via deux fonds. Objectif : soutenir les entreprises françaises et européennes de santé, et renforcer la souveraineté industrielle.

Enfin, côté grands groupes, Sanofi annonce 1 milliard d’euros d’investissement industriel d’ici fin 2026, dont 300 millions seront dédiés à l’intelligence artificielle appliquée à la santé. L’idée ? Moderniser, automatiser, optimiser.

Et ce n’est pas tout : la production de la colchicine, un médicament essentiel jusqu’ici importé, sera relocalisée en France, dans une usine du groupe Galien à Auxerre.

Une séquence qui confirme une tendance claire : la santé est devenue une priorité industrielle. Et pas seulement en période de pandémie.

Sources : Les échos - 14 novembre 2025

La santé s’invite (enfin) dans les négociations climatiques internationales

Le 13 novembre 2025, à Belém, au Brésil, la COP 30 a consacré une journée entière à la santé. Une première attendue depuis… longtemps. Résultat : 80 gouvernements et partenaires internationaux ont adopté le tout premier plan d’action sanitaire mondial lié au climat.

Objectif : adapter les systèmes de santé au réchauffement climatique. Concrètement, le texte appelle à :

  • améliorer la surveillance sanitaire en tenant compte de l’évolution du climat,
  • soutenir des solutions de santé plus justes et résilientes,
  • et financer une recherche alignée sur les besoins des populations les plus vulnérables.

Pourquoi maintenant ? Parce que seulement 54 % des plans d’adaptation nationaux évaluent aujourd’hui les impacts du climat sur les hôpitaux et les systèmes de soin. Un manque criant, alors que les effets se multiplient.

Le dernier rapport du Lancet Countdown, publié le 29 octobre 2025, est clair : plus de 500 000 décès par an sont déjà liés aux vagues de chaleur dans le monde. Ajoutons à cela la hausse des maladies infectieuses, de l’insécurité alimentaire et des problèmes respiratoires dus aux feux de forêt… le tableau est complet.

Mais il y a aussi de l’espoir : agir pour le climat améliore aussi la santé. Sortir des énergies fossiles, par exemple, permet une meilleure qualité de l’air, donc moins de maladies chroniques. Réduire les émissions agricoles pousse vers des régimes plus sains.

L’OMS, très active sur le sujet, souhaite désormais que la santé devienne un véritable sujet de négociation à la COP 31, prévue l’an prochain. Ce ne serait plus une note de bas de page. Mais une priorité.

Sources : Libération - 15 novembre 2025


La justice américaine valide un accord historique à 7,4 milliards de dollars dans la crise des opiacés

Le 15 novembre 2025, un juge fédéral a validé l’accord conclu entre Purdue Pharma et les plaignants dans l’affaire des opiacés. C’est l’aboutissement d’un marathon judiciaire de plus de six ans.

En détail :

  • Purdue Pharma, en faillite depuis 2019, va être rebaptisé Knoa Pharma.
  • Les États américains prendront le contrôle de l’entreprise, et ses profits iront directement au financement de programmes de lutte contre les opiacés.
  • La famille Sackler, ancienne propriétaire, devra verser jusqu’à 7 milliards de dollars sur quinze ans. Pas d’immunité pour elle, mais un fonds de réserve de 800 millions a été prévu pour d’éventuelles poursuites à venir.

Côté victimes :

  • 850 millions de dollars seront distribués aux plaignants individuels.
  • Jusqu’à 16 000 dollars par personne sont prévus, mais uniquement si l’usage d’OxyContin est avéré.
  • Le reste (près de 5 milliards) ira aux États, aux services de santé locaux, aux hôpitaux, aux collectivités, ou aux communautés amérindiennes.

Depuis le lancement de l’OxyContin en 1996, plus de 900 000 décès liés aux opiacés ont été recensés aux États-Unis. Un chiffre vertigineux.

Mais les lignes bougent : l’accès au naloxone (le spray qui inverse les overdoses) s’est généralisé, et les overdoses ont baissé de 27 % en un an. La tendance reste fragile, mais l’accord Purdue marque un tournant majeur.

Sources : Les échos - 14 novembre 2025

Hello les amis,

Nous lançons cette nouvelle section avec pour objectif de mettre en lumière l’actualité des entreprises en santé à suivre.

L’objectif : identifier les acteurs clés, suivre leurs mouvements stratégiques (financements, innovations, acquisitions, résultats) et comprendre comment ils façonnent l’écosystème santé en France et à l’international.

Cette section sera diffusée de manière sporadique (et non quotidienne), en fonction de l’actualité et des signaux faibles identifiés.

Dites-nous ce que vous en pensez 😊 : Votre espace Pharm6 💌


Ciloa, Adipopharma et DiogenX développent des traitements innovants pour le diabète de type 2 et 1

À l’occasion de la Journée mondiale du diabète du 14 novembre, coup de projecteur sur trois biotechs françaises qui explorent des voies thérapeutiques inédites contre cette maladie chronique.


Ciloa mise sur les exosomes pour restaurer la sensibilité à l’insuline


À Montpellier, la société Ciloa, fondée par un ancien directeur de recherche de l’Inserm, développe un traitement basé sur les exosomes, ces nanovésicules naturellement présentes dans l’organisme et capables de transporter des messages d’un organe à l’autre.

L’innovation ? Fixer une hormone appelée adiponectine sur ces exosomes, pour augmenter la sensibilité à l’insuline. Testée sur des souris obèses et diabétiques, la méthode a permis de restaurer un métabolisme sain en trois mois.

La biotech vient de lever 6,5 millions d’euros pour ses premiers essais cliniques, dans le cadre du programme France 2030, mais devra trouver un montant équivalent auprès d’investisseurs privés pour avancer.


Adipopharma cible les cellules graisseuses pour réduire la résistance à l’insuline

Direction Strasbourg, où Adipopharma développe Patas, une molécule qui agit sur les adipocytes, les cellules responsables du stockage des graisses. Le but : traiter la résistance à l’insuline en ciblant un mécanisme spécifique du tissu adipeux.

Cette stratégie est née de recherches sur une maladie rare, le syndrome d’Alström, qui provoque un diabète sévère. Des essais cliniques doivent démarrer bientôt aux États-Unis, grâce à une filiale implantée à Pittsburgh.

Le montant exact des fonds levés n’a pas été dévoilé, mais l’équipe a réussi à convaincre des investisseurs américains et belges pour financer cette première phase.


DiogenX veut régénérer les cellules productrices d’insuline

À Nice, la biotech DiogenX, issue de travaux Inserm et CNRS, suit une autre piste : réactiver les cellules bêta du pancréas capables de produire de l’insuline. Une approche particulièrement prometteuse pour le diabète de type 1.

Le traitement repose sur une protéine recombinante, testée prochainement lors d’un essai de phase 1. L’entreprise cible d’abord des patients récemment diagnostiqués, avant d’élargir à des profils plus anciens.

DiogenX a déjà levé 34,5 millions d’euros pour financer cette première phase, après une levée initiale de 4,5 millions lors de sa création en 2020. À noter : la biotech a été poussée à se lancer après une rencontre avec des fonds lors d’un événement organisé… par l’Inserm.

Sources : Le point - 14 novembre 2025

Les pharmaciens s’opposent à la redistribution des médicaments non utilisés prévue dans le PLFSS 2026

Le 14 novembre 2025, le Conseil national professionnel (CNP) de la pharmacie a pris fermement position contre une mesure du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 : la collecte et la redistribution en officine des médicaments non utilisés (MNU).

L’idée du gouvernement ? Réduire le gaspillage en redistribuant des boîtes non ouvertes, non périmées, rapportées par les patients.

Mais pour la profession, le risque dépasse largement les économies attendues. En cause :

  • L'absence de traçabilité des MNU, qui peuvent avoir été stockés dans de mauvaises conditions (chaleur, humidité, etc.).
  • L’impossibilité de garantir leur sécurité ou authenticité, en l’absence d’outils de contrôle adéquats en pharmacie.
  • L’incompatibilité avec la sérialisation, un dispositif européen qui garantit l’intégrité des boîtes.

Autre point bloquant : la logistique. Collecter, trier, stocker puis redispenser ces médicaments demanderait des ressources humaines et matérielles supplémentaires, alors même que les officines sont déjà mobilisées par la gestion des pénuries et l’accompagnement thérapeutique des patients.

Selon le CNP, cette mesure ne concernerait que moins de 10 % des volumes réellement gaspillés, avec un impact environnemental contestable (transport, tri, émissions carbone), et des économies jugées dérisoires face aux coûts d’organisation.

Le texte, transmis au Sénat, pourrait encore être amendé. Mais pour les pharmaciens, la priorité devrait être ailleurs : conditionnements plus adaptés, meilleure information des patients, usage renforcé du Dossier Médical Partagé, ou encore développement de la pharmacie clinique.

Sources : Le quotidien du pharmacien - 13 novembre 2025

C’est tout pour aujourd’hui !

On vous aime !!!

Belle journée ! et surtout KEEP GOING

M.C - Fondateur de Pharm6

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