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Le Brief du 7/11 : Doctolib | PFAS | TROD angine et cystite

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Au programme aujourd'hui :

  • Doctolib sanctionné pour abus de position dominante : 4,6 millions d’euros d’amende
  • Contamination de l’eau potable aux PFAS : 60 000 habitants déjà concernés dans l’Est de la France, et ce n’est que le début
  • Eloralintide d’Eli Lilly montre jusqu’à 20,1 % de perte de poids en phase 2
  • Les TROD angine et cystite cartonnent, mais les autres missions officinales peinent à suivre

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⚖️ Doctolib sanctionné pour abus de position dominante : 4,6 millions d’euros d’amende

Le 6 novembre 2025, Doctolib s’est fait rappeler à l’ordre par l’Autorité de la concurrence. Verdict : 4,6 millions d’euros d’amende pour des pratiques jugées anticoncurrentielles.

Un coup dur pour la licorne de la santé, tout juste rentable pour la première fois de son histoire.

L’affaire remonte à 2019, à la suite d’une plainte de Cegedim Santé, éditeur de la plateforme Maiia (un concurrent direct). L’Autorité a mené l’enquête, épluché les contrats, fouillé les mails… et le constat est sans appel.

Pendant près de dix ans, Doctolib a imposé une clause d’exclusivité à ses clients professionnels. Concrètement : si un médecin souscrivait à Doctolib, il ne pouvait pas utiliser une autre plateforme de prise de rendez-vous.

Une manière de verrouiller le marché, pointée dès 2013 par la direction juridique… mais ignorée à l’époque.

Cette clause a été supprimée en 2023, mais trop tard selon les régulateurs. Entre-temps, l’entreprise avait déjà renforcé sa position, notamment en liant la téléconsultation à son logiciel de rendez-vous. Impossible, par exemple, de proposer la visio sans souscrire à l’interface complète.

Résultat : une croissance dopée, mais au détriment des alternatives.

Autre point noir : le rachat de MonDocteur en 2018, principal rival à l’époque. L’opération n’avait pas été soumise à validation — elle restait sous les seuils de contrôle. Mais en s’appuyant sur une jurisprudence européenne récente, l’Autorité a décidé de revenir dessus rétroactivement. Conclusion : une sanction complémentaire de 50 000 euros.

En tout, Doctolib est accusé d’avoir abusé de sa position sur deux marchés bien identifiés :
la prise de rendez-vous médicaux en ligne,
– et les services de téléconsultation.

La société, elle, conteste la décision. Elle affirme ne détenir que 30 % du marché des professionnels de santé (contre 10 % en 2019) et se voit plutôt comme un éditeur de logiciels, un marché plus vaste que celui défini par les régulateurs.

L’entreprise a d’ailleurs annoncé son intention de faire appel.

Ce dossier ne concerne pas seulement Doctolib. Il pose une question plus large : jusqu’où une entreprise peut-elle croître rapidement sans écraser la concurrence ? Et surtout : à partir de quand le succès devient un problème pour le marché ?

Sources : Le Monde, Les échos - 6 novembre 2025


AstraZeneca dépasse les attentes au troisième trimestre 2025 grâce à l’oncologie et aux maladies rares

Le 6 novembre 2025, AstraZeneca a publié des résultats financiers solides pour le troisième trimestre, salués par les marchés.

Chiffre d’affaires : 15,2 milliards de dollars, en hausse de 10 % à taux de change constants. Une performance tirée par trois piliers : l’oncologie, les maladies respiratoires et immunologiques, et les maladies rares.

C’est surtout le cancer qui mène la danse. Avec des médicaments comme Imfinzi (+31 %), Enhertu (+39 %) ou encore Truqap (+54 %), la division oncologie — qui pèse désormais près de 44 % du chiffre d’affaires — s’impose comme le moteur principal de croissance. Et ce n’est pas près de ralentir : plus de 60 % du pipeline clinique du groupe concerne l’oncologie.

La respiratoire et immunologie suit de près, avec de bons résultats pour Fasenra, Breztri, ou Tezspire, et une percée continue de Saphnelo, traitement du lupus, sur un marché avec peu d’alternatives.

Côté maladies rares, Ultomiris prend le relais de Soliris, avec une progression de +17 %, soutenue par un schéma de traitement plus pratique.

Sources : Zonebourse - 6 novembre 2025

Contamination de l’eau potable aux PFAS : 60 000 habitants déjà concernés dans l’Est de la France, et ce n’est que le début

Le 6 novembre 2025, Libération révèle que 60 000 personnes dans 26 communes de l’Est de la France ne peuvent plus boire l’eau du robinet, à cause d’une contamination aux PFAS, des polluants chimiques persistants utilisés dans de nombreux produits industriels et domestiques.

Des niveaux jusqu’à 24 fois supérieurs à la norme ont été détectés, notamment dans la Meuse, les Ardennes et le Haut-Rhin.
Les sources : usines textiles, papeteries, mousses anti-incendie, etc.
La surveillance, encore partielle, deviendra obligatoire en 2026, et les autorités anticipent une multiplication des cas.

Certaines communes parviennent à s’en sortir via des connexions aux réseaux voisins ou des traitements d’urgence. D’autres, surtout rurales, font face à des coûts énormes.
Exemple : Saint-Louis (Haut-Rhin) débourse déjà 6,5 millions d’euros, avec 55 millions estimés pour une solution durable.

Une taxe “pollueur-payeur” est prévue, mais son application traîne.
En attendant, ce sont les collectivités — et les factures d’eau — qui trinquent.
Et ce n’est que le début : en 2026, toute la carte de France pourrait clignoter.

Sources : Libération - 6 novembre 2025

Eloralintide d’Eli Lilly montre jusqu’à 20,1 % de perte de poids en phase 2

Le 6 novembre 2025, Eli Lilly a dévoilé des résultats prometteurs pour son candidat médicament Eloralintide, actuellement en phase 2 d’essai clinique.

Chez des patients obèses ou en surpoids (sans diabète), la perte de poids moyenne atteint jusqu’à 20,1 %.

Ce traitement est un agoniste sélectif du récepteur de l’amyline, administré une fois par semaine.
Il se positionne comme une alternative aux incrétines (type GLP-1), avec un potentiel d’efficacité élevé et une meilleure tolérabilité selon les premiers résultats.

L’étude a porté sur 263 adultes présentant au moins une comorbidité liée à l’obésité. Selon Eli Lilly, les réductions de poids observées varient de 9,5 % à plus de 20 %, ce qui place Eloralintide parmi les candidats les plus efficaces du moment, en dehors du diabète.

L'entreprise, déjà à l’origine du blockbuster Mounjaro, continue donc d’élargir son portefeuille dans la prise en charge de l’obésité.
Une stratégie clairement assumée… et visiblement bien engagée.

Sources : Zonebourse - 6 novembre 2025

Les TROD angine et cystite cartonnent, mais les autres missions officinales peinent à suivre

Selon les données publiées le 5 novembre 2025 par l’Observatoire de l’économie de l’officine, les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) continuent de s’imposer dans les pharmacies.

81 % des officines pratiquent le TROD angine, et 77 % le TROD cystite, en nette progression (+9 points pour ce dernier par rapport à 2024).

Seules la vaccination antigrippale (92 %) et le rappel vaccinal (93 %) font mieux. Quant à la remise des kits de dépistage du cancer colorectal, elle reste en tête avec 94 % des pharmacies impliquées.

Mais à côté de ces missions en pleine forme, d'autres s'effondrent.

Les entretiens AVK, AOD et asthme stagnent à 13 % de participation. Idem pour les entretiens en chimiothérapie orale, qui ne progressent plus. Plus inquiétant : les bilans partagés de médication tombent à 11 %, contre 19 % en 2024. Même l’entretien femme enceinte recule fortement (30 %, contre 43 % un an plus tôt).

Seule petite dynamique positive : les rendez-vous prévention, en hausse à 14 %, et les rendez-vous antalgiques de palier II, proposés dans 18 % des officines.

Ces chiffres comptent : les missions officinales font partie des sources de rémunération alternatives (hors Covid) comme les ROSP, les astreintes ou les majorations horaires.

Résultat : une hausse globale de 4,5 % des rémunérations au 1er semestre 2025 par rapport à 2024, soit 31 millions d’euros supplémentaires, dont 12,5 millions pour le rappel vaccinal et 3,4 millions pour le TROD cystite.

Derrière ces données, un enjeu stratégique : réussir à maintenir l’engagement des officines au-delà des actes les plus visibles… pour garantir la pérennité du modèle économique officinal.

Sources : Le quotidien du pharmacien - 6 novembre 2025


La régulation des groupements de pharmacies revient dans le débat parlementaire, sans succès mais avec tension

Le 6 novembre 2025, un nouvel amendement déposé dans le cadre du PLFSS 2026 visait à mieux encadrer les groupements de pharmacies.

Porté par Cyrille Isaac-Sibille, député et médecin, il proposait d’interdire certains groupements dont le capital est majoritairement détenu par des acteurs non pharmaciens, comme des fonds d’investissement.

L’objectif affiché : lutter contre la financiarisation du secteur officinal et préserver l’indépendance des pharmaciens.
L’amendement a toutefois été déclaré irrecevable, comme celui déposé un an plus tôt — à l’époque encore plus radical, puisqu’il visait à interdire tous les groupements, sans distinction.

Mais le sujet ne disparaît pas pour autant.

Aujourd’hui, environ 94 % des titulaires adhèrent à un groupement. Certains sont des GIE locaux, d’autres appartiennent à des structures nationales, parfois liées à des intérêts financiers extérieurs. D’après l’UDGPO, près d’un groupement sur deux pourrait être concerné par ce type de régulation.

Les organisations représentatives restent partagées.

Certains syndicats, comme la FSPF ou l’USPO, reconnaissent la nécessité d’un débat et d’une meilleure transparence. Mais côté groupements, la réponse est ferme : ce sont des sociétés privées, libres dans leur organisation, et hors du champ du Code de la santé publique.

Derrière ce bras de fer, deux visions du métier s’affrontent :
– une logique économique de mutualisation et de négociation,
– contre une volonté de préserver un maillage officinal indépendant et éthique.

Le débat est ouvert… même si, pour l’instant, aucune régulation concrète n’a été adoptée.

Sources : Le quotidien du pharmacien - 6 novembre 2025

C’est tout pour aujourd’hui !

On vous aime !!!

Belle journée ! et surtout KEEP GOING

M.C - Fondateur de Pharm6

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